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6 septembre 2006 3 06 /09 /septembre /2006 23:50
BRAVO A MISS DIEY ET A IMADOKI QUI FONT PARTIE DES GAGNANTES DU CONCOURS RADIO TEENTAAL A UNE PROCHAINE POUR LES AUTRES

WATER

 

Voici un excellent film enfin sur les écrans français depuis le 6 Septembre.

Troisième film de la trilogie de Deepa Mehta, Water a été présenté en première mondiale au Festival international du film de Toronto en septembre 2005, où il a reçu un accueil enthousiaste des cinéphiles comme des critiques, et où le bouche-à-oreille a eu un effet positif inégalé.

Avant d'entrer dans le vif du sujet , voici tout d'abord un bref résumé du film que l'on peut lire un peu partout sur le net :

Inde. Dans un village, au bord de l'eau, les femmes qui ont perdu leurs maris se réfugient dans le silence, vivant dans un état proche de la pauvreté. Sans lien avec l'extérieur, confinées dans des petites baraques, elles construisent leur vie au jour le jour, sans autre alternative que de se plier aux exigences drastiques des textes. L'une d'entre elles tombe pourtant amoureuse d'un homme, en dépit des jugements..

Une banale histoire d'amour à la sauce masala pensez vous? Détrompez vous et lisez ce second résumé qui est plus explicite que le précédent :

L’histoire se déroule en 1938, pendant le mouvement d’émancipation du Mahatma Gandhi. Chuyia, une enfant de huit ans se marie avec un mourant. Après le décès de celui-ci, la protagoniste du film se prépare à suivre le destin qu’on a choisi pour elle : tête rasée, elle est enfermée dans un "couvent" pour veuves où elle doit passer le reste de ses jours. Un changement de vie radical, imposé par la tradition et de la religion. Les images, majoritairement filmées dans ce couvent sont très intimistes, parfois douloureuses, mais toujours superbes. L'arrivée de cette enfant curieuse et innocente va affecter la vie des autres résidentes. Et notamment celle de Kalyani, une belle veuve qui tombe amoureuse de Narayan, un jeune idéaliste, disciple de Gandhi. Peu à peu, la présence de Chuyia va ébranler tout ce qu'elles se sont résignées à accepter et les pousser à se révolter contre la tyrannie de ce mode de vie dépassé et controversé.

WAter a fait couler beaucoup d'encre mais surtout a provoquer avant même sa sortie polémique et manifestations violentes envers la réalisatrice Deepa Mehta .

Lorsqu’elle s’etait rendue à Varasani en 2000 pour commencer le tournage, les fondamentalistes savaient que le film allait à l’encontre de la religion hindoue. Décors détruits, manifestations dans les rues, protestations et menaces ont obligés le projet à être retardé. Abbérant!

Pendant cinq longues années, les groupes extrémistes ont fait une campagne anti-Deepa Mehta lui envoyant des menaces de mort et provoquant même des émeutes pour arrêter la production de WATER mais en vain , rien n'a ébranler ni arréter les convictions de la réalisatrice.

La protestation était un symbole du conservatisme accru dans la société indienne .

Pourquoi tout ce rémue ménage pour un simple film ? si vous connaissiez un peu les thémes évoqués des films de la réalisatrice , vous sauriez qu'aucun de ses films n'est simple, c'est une des rares femmes qui n'hésitent pas à traiter de sujets complexes et encore tabous en Inde.

Comme précédemment dans les films de la trilogie de Deepa Mehta, Water fouille aussi dans les coutumes abondantes de la culture indienne tout en dénonçant quelques aspects moins salubres de certaines pratiques.

"Fire" Premier film de la "Trilogie des éléments" débutée en 1996 , traite de l'homosexualité féminine dans la société indienne au 20ème siècle, puis "Earth" quand à lui à comme sujet l'histoire de la partition ( Inde/Pakistan) au cours du même siècle, pour clore la trilogie la cinéaste s'attache ici au veuvage des femmes indiennes dans les années 30, au moment où Gandhi devient une figure tutélaire de l'Indépendance en marche.

Ici le film explore donc le sujet très controversé du traitement des veuves.

Il faut savoir qu'actuellement Trente-cinq millions de veuves en Inde sont des parias. Elles sont rejetées par la société et vivent misérablement.

Les textes saints dictent qu'une épouse a seulement trois options sur la mort de son mari : Elle doit brûler avec ses restes, se remarier avec son plus jeune frère (du défunt), ou vivre le reste de sa vie dans l'abnégation.

Avec la mort de son mari, la femme perd son statut social et dépend entièrement de la bienveillance de sa belle-famille: il n'est pas rare que cette dernière, ignorant toutes les années de travail que la belle-fille a effectuées, la considère désormais comme une bouche inutile à nourrir et la mette à la rue. Si la veuve n'est pas accueillie par sa propre famille, il ne lui reste qu'à mendier pour survivre (ou à se prostituer pour les plus jeunes), car les chances de trouver un emploi sont minimes. D'autant plus que les veuves sont considérées dans la superstition populaire comme porteuses de la plus grande malchance, comme si elles étaient responsables de la mort de leur mari, et sont à tenir à l'écart de tous les événements qui doivent être propices pour les familles.

"Mon film reflète ce qui se passe en Inde : l’ascension du fondamentalisme et la totale intolérance qui existe. Je suis très inquiète car l’intégrisme est en train de beaucoup se développer, non seulement dans mon pays mais dans le monde entier " dixit Deepa Mehta. .

Mehta concède que Water est un appel à l'action - mais pas de la manière que vous pourriez le penser.

« Nous sommes très bons, en tant que différentes nations et différentes cultures, pour avoir une amnésie collective au sujet de nos propres problèmes, » déclare Mehta. « Water est la vie de trois femmes essayant de casser ce cycle et essayant de trouver la dignité, en essayant de se débarasser du joug de l'oppression, et s'il inspire des personnes^pour changer quelque chose dans leur propre culture, c'est qui est important. »

Au casting de ce film John Abraham, ancien mannequin reconverti dans le film d'action hindi s'en sort avec une petite mention spéciale,son rôle sobre est surprenant dans un total en contre-emploi de ses films habituels.
Ainsi que Seema Biswas, Lisa Ray (Kalyiani)
, Sarala (Chuyia) , une jeune Sri Lankaise de huit ans qui n'avait aucune expérience devant l'objectif.

De plus, Sarala ne parlait ni Hindi ni anglais et a appris ses dialogues en phonétique, qui l'eu crut en observant le talent avec lequel elle joue parfaitement son personnage, épatant!

Voila un film hors des sentiers de Bollywood et qui n'est surtout à manquer sous aucun prétexte , un film qui n'est pas moralisateur mais qui innove en mettant le doigt sur des sujets tabous toujours sensibles en Inde et il ne faut pas oublier que ceux sont aussi les observations sur les valeurs indiennes traditionnelles de la réalisatrice engagée Deepa Mehta qui font écho à un bouleversement certes lent mais certain dans les mentalités.

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Published by SISINE - dans EVENEMENTS A NE PAS RATER

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